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 Bonne retraite Danny Havoc

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Tim Flyn
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Tim Flyn


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MessageSujet: Bonne retraite Danny Havoc   Bonne retraite Danny Havoc Icon_minitime1Dim 10 Sep - 19:08

Bonne retraite Danny Havoc 883387dannyhavoc2

La scène Deathmatch US va voir une belle page se tourner en ce mois de septembre. Il a en effet été annoncé que Matt Tremont prendra part samedi prochain à son 25ème et dernier tournoi Ultraviolent. Si c’est certes triste d’imaginer un Tournament of Death sans lui, on peut toujours se rassurer en se disant qu’on le verra toujours manier les néons de temps à autres.

Non, ce que nous ne reverrons plus par contre, c’est Danny Havoc dans un ring. Un coup dur pour la scène Deathmatch US où il a été un pilier pendant plus de 10 ans, se produisant principalement dans les feds violentes que sont la CZW, l’IWA-Mid-South, IWA-Deep-South, IWA East-Coast ou encore à la Game Changer Wrestling, mais également à l’international à la BJPW (Japon), DTU (Mexique) et wXw (Allemagne).

Hier, Havoc a ainsi pris part à son 150ème et dernier match à la CZW en affrontant celui qui aura été son rival pendant de longues années, Alex Colon.



Un souffle nouveau pour le hardcore


Si Havoc a autant marqué la scène Deathmatch US, c’est qu’il a contribué à la révolutionner. Au début des années 2000, la discipline semble n’être réservée qu’aux gros tas à la Ian Rotten, Zandig, Corporal Robinson ou Mad Man Pondo qui ne savaient pas lutter et se contentaient de frapper au visage leurs adversaires avec n’importe quels objets leurs passant sous la main. Un Nick Mondo était bien apparu pour montrer de la diversité avec un physique plus fluet et des meilleures compétences dans le ring, mais celui-ci n’aura pas su durer dans le temps.

C’est pourtant dans les pas de ce dernier qu’un Havoc a déboulé dans le paysage du Deathmatch en 2005 lors du TOD III avec son afro. Pour son premier match à la CZW, une bataille royale entre jeunes formées par la compagnie jaune et noire, il accepta même un spot où un autre lutteur devait enflammer ses vêtements. Pour l’accompagner dans sa mission d’apporter de la diversité au Deathmatch en insérant dans cette division des mecs sachant lutter, Havoc a pu bénéficier de l’apport d’un JC Bailey, Sexxxy Eddy mais surtout d’un Drake Younger qui aura marqué tout autant que lui l’Ultraviolence made in USA. Dans ma mémoire d’amateur de Deathmatch, l’affrontement entre Havoc, Younger, Bailey et DJ Hyde du TOD V m’a marqué par cette capacité des trois premiers à réussir à multiplier les moves de luttes et les sauts tout en réussissant à caser au milieu de cela l’utilisation de néons ou de fil barbelé.

Havoc considère d’ailleurs le Deathmatch comme un art avec plusieurs sous-genres. Il indique que certains lutteurs US ayant fait carrière ne l’ont été que par les séquences gore auxquelles ils ont pris part. Il s’agit principalement des lutteurs gros tas évoqués plus tôt qui ne savaient qu’enfoncer toutes sortes d’objets pointus dans le crane de leurs adversaires. Havoc, bien qu’amateur de Deathmatch depuis toujours, voulait lui aller au-delà. Il voulait amener plus de créativité dans les spots et avec une plus grande athléticité de la part des lutteurs. C’est pour cela qu’il s’est toujours plutôt inspiré du Japon et des Tomoaki Honma, Hayabushi ou Jun Kasai qui avaient un style qui lui correspondait plus.

Le lutteur d’origine norvégienne, arborant notamment le drapeau sur son short depuis de nombreuses années, avait également exprimé son avis concernant ce qui plait dans la lutte Deathmatch. Pour lui, cela n’est pas une question de sadisme. Le public ne vient pas pour voir un lutteur souffrir juste pour le plaisir de voir quelqu’un souffrir. Non, ce qu’attendent les fans, c’est voir un mec endurer l’une des pires douleurs qu’il ait rencontré mais refuser d’abandonner, de s’arrêter et à la place persévérer et parvenir à la dompter. Les lutteurs doivent parvenir à raconter une histoire autour de la douleur en faisant ressentir le sentiment de risque et de sacrifice. C’est là-dessus qu’Havoc estime que le Deathmatch est un art à part.

Un élément incontournable de la CZW


Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la CZW est loin d’être 100% Deathmatch. Hors TOD, une carte ordinaire de la compagnie ne propose qu’un ou deux matchs ultraviolents. Des lutteurs comme Adam Cole, Rich Swann, Drew Gulak, Apolo Crews ou Shane Strickland ont été formés à la CZW et sont loin d’avoir l’image de lutteurs violents. Il reste cependant qu’une partie de chaque show de la CZW propose ce type de divertissement et Havoc a su s’exprimer dans cette partie.

Si celui dont le rêve est de devenir pécheur de flétans en Nouvelle-Ecosse (no shit) est devenu à ce point mythique, c’est grâce à sa longévité. Malgré la dangerosité des affrontements auxquels il a pris part, Havoc n’a jamais été véritablement blessé et a donc enchainé les matchs tous les mois à la CZW depuis 2005. Il a su également faire la lésion entre les générations. A ses débuts, Havoc a connu une CZW dirigée par Zandig et une division dont les leaders étaient Necro Butcher, Nic Gage, Toby Klein et son pote Brain Damage. Havoc a ainsi su faire sa place aux milieux de ces vétérans au point d’en devenir un également au gré de l’expérience acquise et des retraits/retraites des uns et des autres.

Au fil du temps Havoc a même adopté le même rôle à la CZW que celui de Dolph Ziggler à la WWE. C’est-à-dire celui du mec par qui tous les petits nouveaux passent pour être jaugés. En 2011, il entame donc une feud avec un nouveau venu à la CZW dont les officiels voulaient savoir ce qu’il avait dans le ventre, un certain Matt Tremont. En 2012 Alex Colon veut faire la transition de lutteur "classique" à Deathmatch wrestler. C’est donc avec Havoc -qui a débuté à la CZW en même temps que lui- à qui il est demandé de l’aider à atteindre cet objectif. En 2015 et alors qu’il est blacklisté à la PWG et Evolve, AR Fox fait son retour à la CZW qui l’avait lancé. Le high-flyer veut se prouver qu’il peut également réussir dans le hardcore. C’est donc à Havoc qu’il est demandé de le préparer afin de permettre ensuite à Fox de prendre part au Cage of Death Match.



Lassitude physique et mentale

Havoc a toujours été quelqu’un que l’on peut qualifier de joueur d’équipe. Il n’a jamais cherché à tirer la couverture sur lui. Son palmarès le prouve d’ailleurs. Il a ainsi pris part à 37 (!) tournois Deathmatch pour un petit ratio de seulement 4 victoires. Un égo un peu plus poussé aurait pu faire en sorte que ce chiffre augmente. Pareil au niveau des titres. Havoc aura principalement laissé les beaux rôles aux autres, à commencer par celui de visage du Deathmatch US qui est sans conteste actuellement occupé par Matt Tremont. Havoc aurait pu très facilement appuyer sur sa longévité dans la discipline et dans sa capacité à faire des matchs sortant de l’habituel pour se faire une belle place et obtenir une plus grosse notoriété.

Cela n’était cependant pas ce qu’il recherchait. Havoc a toujours été en quête d’un esprit de camaraderie de vestiaire que la CZW a longtemps eu à la fin des années 2000. La compagnie formait à ce moment-là une petite famille avec un paquet de lutteurs étiquetés CZW et formés par elle qui faisaient preuve de reconnaissance. Une vidéo de cette période dorée est d’ailleurs restée célèbre. Alors qu’ils faisaient un barbecue sur un parking avant un show, Rich Swann à la guitare joue le theme song de la CZW que chantent Dean Ambrose et Drake Younger, devant un public amusé composé de Havoc, Brain Damage ou encore Scotty Vortekz.

S’il reconnait que son corps n’est dorénavant plus capable de se régénérer comme avant, Havoc a également à plusieurs reprises exprimés un mal être concernant les relations de groupe actuelles. Pour la CZW par exemple, il a notamment indiqué que la fraternité existante a peu à peu laissé la place à une collection de petits groupes et à des relations de moins en moins cordiales entre les membres. La CZW qui était une famille par le passé est ainsi devenue un lieu de travail ordinaire avec peu de vrais amis, de fausses preuves d’affections, beaucoup de mecs de passages et une importance accrue de la politique en coulisse.

Même avec les gars de sa génération toujours présents, comme par exemple le proprio de la CZW DJ Hyde, la relation ne passe plus comme avant. C’est surement dans cette optique de retrouver l’insouciance perdue de cette époque que Havoc a multiplié les apparitions à la GCW, une fed du New Jersey récemment repris par Zandig notamment fréquentée par des ex-CZW guys version old school comme Nate Hatred ou Nick Gage, ce dernier n’allant d’ailleurs même plus du tout à la CZW. Le charme n’a cependant fonctionné que pendant un court instant et Havoc a dû se faire une raison, il ne retrouvera plus jamais l’ambiance et la capacité de régénération de son corps de l’époque, donc autant dire stop.



*****

Voilà, s’en est fini de cette chronique en l’honneur d’un gars que probablement un bon paquet d’entre vous ne connaissait pas, mais qui aura marqué à jamais une compagnie comme la CZW et l’histoire du Deathmatch.



Maximo
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Max'
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MessageSujet: Re: Bonne retraite Danny Havoc   Bonne retraite Danny Havoc Icon_minitime1Lun 11 Sep - 10:22

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